Bon je perds un temps fou avec ces changements d'auberges, c'est pénible! Puis les deux gros sacs dans les petits bus de Kyoto c'est pas top. Mais bon, c'est aussi ça l'aventure! Ma nouvelle auberge pour une nuit est quand même d'un autre standing que la première qui était un peu rustique ^^.

Ma journée de touriste a donc commencée un peu tard. J'ai d'abord traîné un peu dans le quartier de la gare de Kyoto (immense avec une architecture très moderne qui tranche avec le côté très traditionnel de la ville). Je suis montée en haut des 8 étages pour admirer la vue!

Puis, je suis allée voir un temple qui m'a littéralement transportée à une autre époque : le Sanjûsangen-dô. San jû san, ça veut dire 33 en japonais. Ce nombre correspond aux incarnations successives de Kannon, la déesse de la miséricorde a qui est dédié ce temple. Oui oui Kannon est super populaire ici ^^. Ce temple est classé trésor national et ce pour deux raisons : sa longueur (120m, plus long bâtiment en bois du Japon) et les 1000 statues en cyprès du Japon représentant Kannon. C'était splendide et vraiment impressionant car ce ne sont pas des statues miniatures, chacune d'entre elle est plus grande que moi! Imaginez donc 1000 statues peintes en doré...j'ai été vraiment impressionnée par ce spectacle. C'était hors du temps. Je n'ai malheureusement pas de photos car c'était interdit d'en prendre à l'intérieur. En revanche, je me suis fait plaisir dans les jardins qui étaient magnifiques :

Je suis restée au moins 1h dans ce temple. On peut dire que cette fois-ci, j'en ai eu pour mon argent!

Mes heures de repas étant complètement décallées, à 15h, je me mets en quête d'un katsudon qui me fait baver depuis deux jours. Malheureusement, j'ai tendance à oublier un peu trop vite qu'à Kyoto, c'est pas comme à Tokyo où les resto sont ouverts non stop. Du coup, je suis allée dans un conbini pour acheter un pique-nique :

De gauche à droite : un onigiri (une boulette de riz fourrée au thon entourée d'une algue, j'en mange tous les matins tellement c'est bon ^^),  un genre de beignet fourré à la pâte de haricots rouges, une bouteille de Calpis (j'adore!), un truc que j'ai pas encore mangé, un gâteau au chocolat blanc (je me demande s'il ne fallait pas le faire chauffer au micro-onde car il était un peu pâle et sans goût ^^),  et enfin un sandwich triangle merveilleux (si si c'est vrai! Celui là etait au porc pâné caramélisé avec de l'oeuf, une sauce...c'est frais, c'est recherché, c'est juste super bon!).

Ensuite, je suis rendue à Gion pour aller au théâtre. Le spectacle présentait les différents arts japonais comme la cérémonie du thé ou l'ikebana (genre de sculpture avec des fleurs). Une belle escroquerie sublimée par le comportement insuportable de touristes français se croyant sans doute chez eux. Kyoto est une ville qui représente vraiment la culture et le Japon traditionnel. Malheureusement, c'est aussi une ville très fréquentée par les touristes. Je n'avais pas eu cette impression d'omniprésence d'étrangers à Tokyo, sûrement noyés dans la masse. Ici c'est insuportable, les touristes sont pénibles, bruyants et irrespectueux. On peut dire que ça tranche radicalement avec Kyoto et ses jardins zen. Comment voulez-vous méditer quand une bande d'abrutis râlent et poussent pour avoir une photo sans même profiter du spectacle?En tout cas, je m'aperçois tous les jours un peu plus que la présence excessive de touristes peut gâcher une visite, aussi belle soit-elle. J'ai l'impression que pour certains, le tourisme se limite à de simples photos. Ils ne cherchent pas à creuser plus loin. Triste. En tout cas, certaines nationalités remportent haut la main les concours de mauvaise éducation! Je suis toujours en admiration devant les japonais qui restent zen en toutes circonstances. D'ailleurs, à la fin de mon séjour, j'écrirai un article sur les japonais en général. Car oui  je pense que ça vaut bien un article.

Ensuite j'ai retrouvé mon ex-colloc belge pour aller me faire escroquer à nouveau dans un resto coréen.

Demain, je pars méditer au Koya-san dans un temple bouddhiste. Je ne sais pas si j'aurais internet donc ne vous inquiétez pas si je n'écris pas.

Ja ne (à plus!)